Les Disciplines Spirituelles: la bonne intendance sous l’aspect de la     simplicité. (2ème partie)         Notre rapport aux biens matériels

La compréhension des principes de propriété et de bonne intendance nous permet d’établir un rapport approprié à l’argent, aux possessions matérielles, et à la richesse. Il est impératif d’avoir un rapport sain à ces choses si l’on veut avoir une bonne relation avec Dieu.

Lorsque nous parlons de possessions et d’argent,  il va de soi que les possessions matérielles et les finances jouent un rôle important dans notre vie quotidienne. Il est important d’avoir de quoi vivre décemment, de pouvoir subvenir aux besoins de votre famille et d’avoir de quoi satisfaire vos besoins légitimes ; cela fait partie d’un usage convenable de ce que Dieu vous a confié. En tant qu’intendants de l’argent de Dieu, nous sommes censés en faire usage  d’une manière qui soit conforme à Sa nature et Son caractère. Cela veut dire qu’en plus de le dépenser pour s’acheter à manger, pour se vêtir et se loger, nous pouvons aussi le dépenser pour nous reposer, pour nous relaxer et nous divertir, puisque ce sont des choses que Dieu nous a dit de faire.

L’argent et les possessions matérielles sont moralement neutres – elles ne sont ni bonnes ni mauvaises en soi. Nous en avons besoin pour vivre. Les problèmes liés aux richesses ne sont pas le fait des richesses elles-mêmes, mais ils proviennent d’un mauvais rapport aux richesses. C’est lorsque nous avons une envie immodérée d’avoir de l’argent, lorsque nous aimons l’argent ou que notre principal objectif est de gagner de l’argent, et que nous lui assignons une importance et un pouvoir  qui devraient être uniquement réservés à Dieu, que de sérieux problèmes surgissent.

Comme le disait l’apôtre Paul dans sa lettre à Timothée:  Ceux qui veulent à tout prix s’enrichir s’exposent eux–mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition. Car « l’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux ». Pour s’y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments. 1 Tim 6 :9.

C’est l’amour de l’argent ou des richesses – autrement dit, une mauvaise relation aux richesses matérielles – qui est délétère spirituellement. Jésus faisait remarquer que lorsqu’une personne aime mammon – un terme que certaines versions de la Bible traduisent par l’argent ou les richesses – cela affecte négativement sa relation avec Dieu. Il en résulte une rivalité avec Dieu.  Aucun serviteur ne peut être en même temps au service de deux maîtres. En effet, ou bien il détestera l’un et aimera l’autre ; ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’argent. (Luc 16 :13)

Jésus ne disait pas que la richesse ou l’argent sont mauvais, mais Il nous avertissait que si les richesses nous tiennent trop à cœur ou si nous les aimons, si elles ont trop d’importance dans notre vie, au point que nous plaçons notre confiance et notre espoir en elles, si nous dépendons d’elles pour notre sécurité et notre sauvegarde, cela revient à leur donner la place qui revient à Dieu. Dieu doit occuper la place principale dans notre vie, et on nous enjoint de placer notre confiance et notre espérance en Lui, pour notre sécurité et notre protection. Lorsqu’on aime l’argent et les choses matérielles, et qu’on s’appuie sur eux, ils supplantent Dieu dans notre cœur, et c’est cela que Jésus appelle servir mammon.

L’apôtre Paul a dit clairement qu’il était indispensable que chacun subvienne aux besoins de sa famille. Si quelqu’un ne s’occupe pas de sa famille, surtout de ses parents les plus proches, il a rejeté la foi, il est plus mauvais qu’un incroyant. (1 Tim.5 :8) Jésus ne condamnait pas l’argent ni l’usage légitime de l’argent. Il parlait du danger qui guette les gens lorsqu’ils donnent trop d’importance à l’argent et aux richesses matérielles,  et que leur amour de l’argent supplante leur relation avec Dieu. Ce qui rend les richesses bonnes ou mauvaises, c’est l’attitude et la disposition du cœur de la personne qui les possède.